Journée Départementale de l’Archéologie

Une journée consacrée aux recherches et aux découvertes archéologiques : deuxième édition.

Cet événement impulsé par la DRAC-Occitanie, le Conseil départemental du Tarn et le Conseil départemental d’archéologie du Tarn se déroulera le samedi 2 octobre 2021 aux Archives départementales d’Albi à partir de 9h.

Née d’une envie commune des acteurs de l’archéologie de parler du rôle primordial de leur discipline, cette journée a pour but de permettre à chacun de s’approprier son histoire. Avec une mise en lumière des chercheurs et de leurs méthodes, des recherches et des découvertes archéologiques de ces 2 dernières années dans le Tarn, ce samedi 2 octobre sera source d’échanges et d’inspiration.

Professionnels, passionnés, amateurs ou simples curieux, cette journée se veut ouverte au plus grand nombre, afin qu’ensemble, nous partagions les connaissances liées à notre patrimoine et au passé de notre territoire.

Nous vous invitons à explorer le Tarn dans toute sa complexité et sa diversité et à venir à la rencontre de ceux qui lisent, dans son sol, l’histoire de notre département.

Entrée gratuite, la présentation d’un pass sanitaire vous sera demandée.

Buffet du midi : 10€ par personne, inscriptions et réservations avant le mardi 28 septembre au 09.53.34.90.81 ou contact@archeotarn.fr

9h ouverture

9h30 Antoine Laurent, Ingénieur d’étude, CNRS UMR 5608 TRACES
Valoriser par la 3D les statues-menhirs du PETR des Hautes Terres d’Oc

Dans le cadre d’un projet de valorisation régional autour des statues-menhirs, entre le Tarn et l’Hérault, ce sont 72 mégalithes qui ont été numérisés durant l’automne 2020. Cette opération archéologique, menée par Antoine Laurent, permet la conservation et l’étude en 3D de ce patrimoine. Ce support numérique est un atout pour la mise en valeur de ce témoignage unique de l’art mégalithique auprès des publics.

10h Jean-Paul Calvet, Président de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Sorèze et de la Société d’Histoire de Revel
Le site minier et métallurgique médiéval du plateau du Causse de Sorèze

Le plateau du Causse situé au-dessus de Sorèze dans le Tarn renferme un site archéologique remarquable : « Le site minier et métallurgique médiéval du plateau du Causse de Soréze ».
La grotte du Calel qui totalise un développement de plus de 9 kilomètres (profondeur de 130 m) est certainement la partie majeure et exceptionnelles de ce site.
De 1050 à 1150 environ (A.E.C. – 8 datations au radio carbone) des « mineurs » ont récupéré dans l’encaissant sédimentaire du réseau souterrain des
hydroxydes de fer (sous forme pisolithique essentiellement) afin de le réduire dans des bas fourneaux dont certains ont été localisés sur les versants de la montagne.
Étudié depuis de nombreuses années une équipe s’attache tout particulièrement à faire un inventaire exhaustif des nombreuses traces anthropiques laissées par les mineurs dans la cavité. L’exploitation de ces données permettront de mieux connaître les techniques, l’énergie dépensée et d’évaluer un peu mieux l’importance de cette exploitation.

10h30 échanges

10h45 Nicolas Poirier, chargé de Recherche CNRS – UMR 5608 TRACES, co-responsable de l’équipe Terrae
RHEFOREST_81 : Recherches Historiques sur les Espaces Forestiers du Tarn : Organisation, Ressources, Sociétés, Territoires

Le projet RHEFOREST_81 répond à la prise de conscience du rôle de conservatoire archéologique des forêts, mais aussi de leur place dans l’économie rurale ancienne. L’objectif est de replacer ces massifs forestiers actuels dans la longue durée de la construction des espaces ruraux. Organisé en 4 axes thématiques (gestion sylvicole, activités artisanales forestières, occupation du sol dans le temps long, valorisation du patrimoine), il permet de mettre en valeur les travaux de recherche dispersés menés sur les espaces forestiers anciens du Tarn tout en apportant de nouvelles connaissances grâce au recours à des technologies innovantes comme le Lidar.

11h15 Florence Guillot, responsable d’opération, associée CNRS – UMR 5608 TRACES-Terrae floguillot.com

Programmes collectifs de recherche, nouvelles fouilles et problématiques au château de Penne d’Albigeois

Le château de Penne domine la vallée de l’Aveyron au contact de l’Albigeois, du Quercy et du Rouergue. Les études en archives et les analyses architecturales indiquent des fonctions et des usages exemplaires des évolutions connues dans un grand nombre de sites de hauteur de la France méridionale. Le castrum parapublic ou public du Moyen Âge central livre dans la seconde moitié du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle un foisonnement de résidences aristocratiques dans un contexte coseigneurial. Puis la fortification est reprise en direct par Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse. Après la fusion du comté de Toulouse au royaume de France, une fortification de caserne – désormais réduit fortifié de style capétien – a été utilisée jusqu’à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle. Depuis 2019, des programmes collectifs de recherche pluridisciplinaires y sont conduits, d’abord pour rassembler les études de qualité du passé, mais aussi pour mieux définir les axes de la recherche et la réalité castrale, par exemple l’emprise, les fonctions et les formes des différents monuments. Ils ont été associés à une opération de sondage, puis à des fouilles programmées qui sont en cours. Les deux premières années furent consacrées à la fouille de l’éperon sommital. Depuis au moins la fin du Xe siècle, une église est au cœur de ce sommet dont c’est l’élément structurant jusqu’à sa destruction au tournant XVIIIe-XIXe siècle. La fouille s’étend maintenant à des espaces périphériques au château capétien.

11h45 échanges

12h / 13h30 pause déjeuner

13h30 Laure Leroux, docteur en archéologie médiévale, responsable d’opérations, Hadès
Emmanuelle Beaussac, anthropologue, Hadès
Abbatiale Saint-Michel de Gaillac – Archéologie funéraire en espace contraint

À Gaillac, la réalisation d’un drain autour de l’abbatiale Saint-Michel a occasionné la prescription d’une fouille archéologique le long du gouttereau nord de l’église. Fondée au Xe siècle sur les vestiges d’un établissement gallo-romain, l’abbatiale semble intégralement reconstruite au XIIIe siècle puis lourdement endommagée lors des guerres de Religion. Malgré l’étroitesse de la fenêtre d’observation, l’intervention d’Hadès a livré des données inédites concernant l’histoire architecturale de l’abbatiale et les évolutions des pratiques funéraires médiévales, et notamment l’usage d’inhumations multiples en caveaux.

14h Didier Rigal, Responsable d’opération Inrap Midi-Méditerranée
3 diagnostics réalisés à Castres en 2020 : Impasse Saint-Jean, route du Puech et place de la République

Place de la République : création escalier, 12 février, 24 m², 1 sd (100%)
Contemporain : 3 murs, 1 voûte et 3 sols en dalles de terre cuite
Route de Puech Auriol : lotissement immobilier, 2-6 mars, 44.516 m², 91 sd (7,25%)
proximité du site paléo des Amialles
19 sd positifs. terrains ayant subi des mouvements générant des profondeurs d’apparition importantes (0,5 à 1 m)
Paléolithique sup ou néolithique : 1 micro perçoir et 2 grattoirs en silex
Néolithique : 2 foyers à galets
Moderne et Contemporain : 6 murs, 1 sol, 2 chemins, 12 fossés et 1 drain (tca) : exploitation agricole
Impasse Saint-Jean : projet immobilier, 9 mars, 1012 m², 4 sd (12,2%)
Plateau riche en vestiges de la fin de l’Age du Fer et de l’Antiquité et a déjà fait l’objet de nombreux diagnostics
Gallo-romain : 1 mur, 1 caniveau, 2 fossés, 1 dépotoir et 1 fosse (moellons, amphore, céramique) : habitat Moderne : 1 drain.

14h30 Justine Falque, chargée de mission archéologie, CERAC Archéopole
Le bastion moderne de Labruguière : résultats des sondages archéologiques et premières hypothèses

Construit en 1589, le bastion de Labruguière incarne le dernier élément de fortification contemporain des Guerres de Religion dans le sud du Tarn. En 2010, une première étude du bâti réalisée par le CERAC Archéopole avait permis de mettre en évidence la richesse patrimoniale du site. Huit phases d’occupations successives ont ainsi été dénombrées, de la deuxième moitié du XIVe s. jusqu’aux années 1980. Dans cette continuité, les deux campagnes de sondages en 2020 et 2021 ont eu pour objectifs d’évaluer le potentiel
archéologique du site, de comprendre l’organisation architecturale de l’édifice militaire et son articulation avec les phases antérieures et postérieures.

15h échanges

15h30 Jean-Louis Enjalbert, président du Centre Archéologique du Puylaurentais et Alain Klein, atelier d’architecture Architerre, associé Umr 5140-AS
Le mur en terre des remparts de Puylaurens

Dès le Moyen Ȃge, des remparts assurent la défense de la cité de Puylaurens. Les conflits armés successifs ont entraîné démolitions et reconstructions de ce bâti de pierres et de briques. Un mur en terre découvert à proximité du château, interroge. Son étude permet de mieux connaître ce vestige d’enceinte assez rare dans l’ancienne région Midi-Pyrénées.

16h Raphaël Macario, responsable d’opération et Agathe Chen, anthropologue, Bureau d’investigations archéologiques Hadès
La fouille du chevet de la collégiale Saint-Salvi

En 2019, la fouille menée au chevet de la collégiale Saint-Salvi par l’entreprise Hadès a révélé une occupation continue depuis la protohistoire. Un niveau d’occupation du Ve s. av. J.-C. livre ainsi céramiques et restes osseux. Durant l’Antiquité le site est occupé par un bâtiment allongé associé à des recharges empierrées, signalant une rue ou une place. Le cimetière médiéval connaît quatre phases d’occupations avec des inhumations précédant la construction de l’église dès le VIe siècle. Plusieurs caveaux maçonnés seront bâtis contre cette dernière à compter du XIVe siècle. Avec un comblement bien préservé, l’un des caveaux nous renseigne sur l’utilisation de ces structures.

16h30 échanges et clôture

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